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						 21 Octobre 2002 
						Procès de trois des attentats commis en 1995 
						Lors de l’audience du lundi 21 octobre, la Cour d’assises de Paris, spécialement composée, a examiné les faits relatifs à l’attentat commis à la Station de RER « Musée d’Orsay », le 17 octobre 1995.
  Mme Adam, officier de police, a de nouveau témoigné en faisant part de son analyse des trois carnets trouvés sur Bensaid, dont les études graphologiques montrent qu’ils ont bien été écrits de sa main. Le troisième carnet, qui porte uniquement sur Orsay, dévoile les minutages et repérages effectués préalablement.
  A propos des chiffres inscrits sur ce carnet, 28 et 42, Me Holleaux, avocat des parties civiles, a démontré que, contrairement aux affirmations de Bensaid, il ne s’agissait pas des horaires de départ du RER officiellement communiqués par la SNCF, mais des horaires d’arrivée et du temps de parcours d’un point à un autre.
  Mme Adam a également indiqué que figure sur ce carnet un virement de 5000 Livres Sterling effectué par Rachid Ramda à la Western Union, via la Banque Rivaud. Cet argent a été récupéré par Bensaid, sous une fausse identité.
  Mme Adam a aussi démontré que la bombe avait été posée en bout de ligne, à Saint-Quentin en Yvelines, que le sac était placé sous un siège et que, compte tenu de l’importance et du poids du sac, il faut exercer une pression sur le siège pour le déposer.
  L’analyse du ticket de carte orange de Belkacem démontre que, le jour de l’attentat, il est parti de Javel à 5 h 23 et arrivé à 5 h 53 à St Quentin. Il a changé de quai, est reparti en sens inverse à 6 h 25, pour arriver à Javel à 6 h 53 où il descend. Belkacem avait déposé bombe qui a explosé à 7 h 05 à Orsay, soit 2 mn 15 avant d’arriver à la station Saint-Michel.
  C’est la petite aiguille d’un réveil, laquelle a été retrouvée par les enquêteurs, qui a servi à actionner la bombe. C’est ce qui explique que le minutage n’était pas précis et que la bombe a explosé avant la Station Saint-Michel. Cette démonstration prouve aussi que l’engin explosif n’a pas pu être déposé à la station Châtelet, comme l’indiquait le Gendarme Panetra la semaine dernière. Dans son témoignage devant la Cour, le gendarme a indiqué avoir vu, à cette station, un homme lancer un sac par la fenêtre du RER. Or, le temps de parcours entre les deux stations est bien trop court. Ce que M. Panetra a vu n’est pas en liaison avec le dépôt de la bombe et ne peut être pris en considération.
  Belkacem, à l’image de Bensaid, s’est acharné à nier tous les faits, ne se souvenant plus où il habitait à cette époque, ne se souvenant plus avoir acheté une carte orange, soutenant qu’il n’était pas à Paris le jour de l’attentat. Or, Me Holleaux a démontré que Belkacem avait acheté sa carte orange à station Jules Joffrin le 30 septembre.
  A l’évidence, Belkacem revient sur ses déclarations, par crainte de Bensaid qui continue, au sein de la Cour d’assises à faire pression sur son co-accusé. 
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